Quiétude cétacés

Observer la mégafaune marine à La Réunion

La Réunion, un lieu de rencontre unique

L’île de La Réunion, territoire français dans le sud-ouest de l’océan Indien, est célèbre pour la beauté de ses paysages enchanteurs, son cadre aussi doux que volcanique et sa richesse naturelle exceptionnelle.

Les eaux réunionnaises abritent jusqu’à 22 espèces de cétacés et 5 espèces de tortues marines

La côte ouest de l’île est un lieu privilégié pour l’observation de la mégafaune marine. C’est également dans l’ouest que se concentre la majorité des activités nautiques et touristiques d’observation des cétacés, connues sous l’anglicisme de “whale-watching”.

Des dauphins visibles toute l’année

Plusieurs espèces de dauphins côtiers parcourent les eaux réunionnaises. Trois espèces peuvent y être fréquemment observées toute l’année :

Le Dauphin long-bec

(Stenella longirostris)

 

L'espèce est observée tout autour de l’île, souvent au large et parfois à la côte.

La population du secteur ouest est estimée à 210 individus.

Ils sont souvent en groupes de plusieurs dizaines d’individus.

Le Grand dauphin commun

(Tursiops truncatus)

 

L'espèce est observée tout autour de l’île.

La population du secteur ouest de La Réunion est estimée à 250 individus.

Ils se rencontrent en groupe généralement composé de plusieurs individus.

Le Grand dauphin de l’Indo-Pacifique

(Tursiops aduncus)

L'espèce est observée tout autour de l’île.

La population à La Réunion est estimée à 72 individus.

Le Grand dauphin de l’Indo-Pacifique est souvent visible seul ou en petit groupe.

Déjà vu ?

Les Grands dauphins (Tursiops aduncus et Tursiops truncatus) sont probablement les plus connus. L’emblématique Flipper, star des films et émissions de télévision depuis les années 1960, était un Grand dauphin, comme la majorité des dauphins captifs dans les delphinariums.

Le saviez-vous ?

Le dauphin Long Bec est le seul dauphin à faire des sauts vrillés pouvant atteindre 3 mètres de haut et jusqu’à 7 tours complets !

La population de Grands dauphins de l’Indo-Pacifique de La Réunion est la plus vulnérable et menacée. Elle est classée en danger d’extinction. L’espèce est en effet isolée génétiquement et géographiquement des populations voisines et utilise un habitat côtier très restreint.

La baleine à bosse en migration pendant l’hiver austral

Les eaux de La Réunion sont particulièrement appréciées par les baleines à bosse de juin à septembre. 

C’est ici qu’elles viennent s’accoupler ou mettre au monde leur petit. Elles peuvent parfois séjourner plusieurs semaines pour allaiter après la mise-bas avant de poursuivre leur migration.

La présence des baleines est parfois si proche de la côte qu’elle fait de l’île de La Réunion un lieu d’observation unique au monde

Ouvrez l’oeil et tendez l’oreille, que vous soyez en mer ou à terre !

La Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae)

Elle est principalement observée dans l’ouest de l’île, entre Saint-Gilles et la Pointe de Galets, ainsi que dans le nord et le sud.

L’espèce est connue pour son « comportement actif en surface » spectaculaire. En effet, elle peut sauter hors de l’eau (breaching) et frapper la surface de l’eau de ses nageoires pectorales (pec-slapping) ou de sa queue (lobtailing). Elle se montre parfois curieuse vis-à-vis des bateaux d’excursion.

Le mâle émet un « chant » complexe que l’on peut entendre dans ses zones de reproduction tropicales. Son souffle ou l’éclaboussement de ses sauts peuvent être visibles à plusieurs kilomètres.

Le saviez-vous ?

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La baleine parcourt environ 25 000 km/an. C’est l’équivalent d’une randonnée du Nord au Sud de l’ile de La Réunion par jour.
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Le baleineau boit chaque jour 200 litres de lait répartis sur une trentaine de tétées.

Des tortues marines présentes toute l’année

Deux espèces de tortues marines fréquentent régulièrement les côtes : la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). 

Un nombre assez important de tortues marines trouvent des habitats propices à leur développement et à leur alimentation jusqu’à 50 m de profondeur, en particulier dans les lagons et récifs coralliens. Ces jeunes tortues sont nées ailleurs dans l’océan Indien, ont migré et passent quelques années de leur vie en développement le long des côtes de La Réunion. Elles repartiront se reproduire sur leur lieu de naissance.

Quelques tortues adultes fréquentent également nos côtes et peuvent s’y reproduire. Cependant, seules deux tortues vertes viennent encore pondre régulièrement à La Réunion. Leur présence est donc rare et très précieuse.

La tortue imbriquée

(Eretmochelys imbricata)

L'espèce est de plus en plus présente le long des côtes réunionnaises à un stade de développement juvénile ou sub-adulte. Elle y trouve des habitats d'alimentation propices à sa croissance.

La tortue verte

(Chelonia mydas)

C'est la seule espèce de tortue connue pour se reproduire sur les plages de La Réunion.

Seules deux tortues viennent encore pondre régulièrement à La Réunion. En phase d'accouplement près des côtes, elles sont très exposées au risque de collisions avec les navires.

Le saviez-vous ?

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La tortue verte est la tortue marine
la plus rapide (35 km/h)